Jean-Pierre Verdet. Le ciel, Ordre et Désordre. 1987.
« Considérée à tort comme une gravure populaire du XVe siècle, cette image est, en réalité, un montage de Flammarion pour son ouvrage, l’Astronomie populaire, édité en 1880. Elle illustre le paradoxe d’un monde fini, car si le monde est fini, que trouve-t-on au-delà de son ultime enveloppe ? »
« Depuis la nuit des temps, les hommes scrutent le ciel, l’interrogent, l’animent et le dramatisent. Et le ciel répond. Avec ses mots, ses orages, ses foudres… Mémoire et miroir du monde, le ciel se peuple de dieux bienfaisants et terrifiants, d’animaux familiers et fantastiques. Sans relâche s’y trament les plus belles mythologies. »
« Si Aristote, dont la pensée régna sur la science occidentale durant deux mille ans, ne traita pas des comètes dans son Traité du ciel mais dans ses Météorologiques, c’est parce que les comètes, par le désordre qu’elles introduisent dans le ciel, ne peuvent appartenir qu’aux basses couches de l’atmosphère, à peine au-dessus de celles où se forment les orages et où naissent les vents, certainement pas aux sphères supérieures où les astres se meuvent selon des lois immuables.
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Pierre Pellegrin. Dictionnaire Aristote. 2007
L’univers d’Aristote est unique, fini, éternel, sphérique et globalement parfait. Cette éternité de l’univers est une partie importante de la réponse d’Aristote à Parménide. Le problème de la venue à l’être du Tout […] se trouve ainsi disqualifié. Aristote rompt donc avec la cosmogonie, pour devenir le premier cosmologiste, le premier et le seul avant longtemps, puisque ses successeurs affronteront de nouveau le problème de l’origine du cosmos. Étant éternel, l’univers doit être, dans une certaine mesure parfait, autrement il serait corruptible. Il est constitué de sphères concentriques sur lesquelles sont fixés des corps célestes. Elles ont comme centre commun le centre de la Terre, laquelle est immobile au centre de l’univers. La dernière de ces sphères est le « premier ciel » sur lequel sont fixées les étoiles fixes. Il est mû directement par le dieu d’Aristote, le premier moteur immobile.
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Aurélien Barrau. Big bang et au-delà, les nouveaux horizons de l’Univers. 2013.
L’Univers a 13,81 milliards d’années. Au commencement il n’y avait ni temps, ni espace, ni aucune particule aujourd’hui identifiées. N’existait qu’une sorte de mousse constituée de cordes ou de boucles. Cette mousse enfle et se complexifie. L’espace, le temps, la gravitation émergent. Une force unifiée régit alors l’Univers dont la taille commence à croître démesurément. Cette brève, mais immensément intense, phase d’inflation cesse brutalement. S’y dessinent les fluctuations microscopiques à l’origine des galaxies et des étoiles… Apparaissent les forces et corpuscules connus. La température chute. L’Univers poursuit son expansion mais le rythme s’est calmé. Matière et antimatière se sont en grande partie annihilées, seul un infime reliquat demeure, auquel nous devons pourtant tout ce qui nous compose aujourd’hui. Les premiers noyaux se forment. L’Univers est encore si chaud qu’il est opaque à sa propre lumière, immédiatement absorbée dès qu’elle commence à se propager. Le monde n’est qu’un étrange bain sombre de constituants élémentaires en interaction. Enfin, la température devient assez faible pour que les électrons puissent se joindre aux noyaux et former des atomes ! Le cosmos devient transparent. La gravitation reprend peu à peu ses droits. Des nuages de gaz s’effondrent. Apparaissent les étoiles qui se structurent en galaxies. Les plus massives de ces étoiles vivent très peu de temps, explosent et forment des trous noirs, des « astres occlus ». Les éléments lourds, essentiels pour l’apparition de la vie, commencent à être synthétisés. Autour des étoiles, se forment des planètes au sein desquelles peut prendre naissance une chimie subtile. La température moyenne de l’Univers n’est plus que de quelques degrés au-dessus du zéro absolu (-273°C). Étonnamment, l’expansion de l’Univers accélère à nouveau ! La distance entre les corps célestes augmente exponentiellement et une évolution imprévue semble se dessiner. Voilà où nous en sommes.
Cette histoire est notre histoire. Elle est ce qu’on croit être le moins mauvais récit de nos origines. Elle est le cadre dans lequel se déploie ou se déplie notre physique. Elle constitue un mélange, parfois savant, souvent baroque, de quasi-certitudes et de spéculations effrénées. Elle ne s’achève pas ici. Elle se prolonge dans de multiples directions. Les interrogations et incompréhensions sont plus nombreuses que les réponses et les évidences.
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Petite collection documentaire pour aborder, modestement, le modèle du Big Bang.
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