
Extrait de https://www.youtube.com/watch?v=y-uuk4Pr2i8
—————————————————-
Michel-Eugène Chevreul. Considérations générales sur l’analyse. 1824.
[…] la distinction des composés qui constituent les êtres organisés en organiques et inorganiques, ne peut être considérée comme absolue, par la raison qu’il serait contraire à l’esprit de la chimie de fonder une classification sur l’impossibilité où l’on a été jusqu’à ce moment de former de toutes pièces un composé organique absolument identique à un composé qui fait partie d’un être organisé, et dans ce que nous savons aujourd’hui, il y a plus de raisons d’espérer qu’on parviendra à opérer cette formation qu’il n’y en a de croire le contraire. En effet, déjà M. Proust a observé qu’il se produit, pendant la dissolution des fontes de fer noires dans l’acide sulfurique faible, une substance huileuse dont l’analogie avec les composés organiques est évidente ; M. Dolbereiner en faisant passer de l’eau en vapeur sur du carbone incandescent et ensuite M. Bérard en chauffant au rouge cerise un mélange d’acide carbonique, d’hydrogène et d’hydrogène percarburé ont obtenu des substances qui ont quelques ressemblances avec les corps gras d’origine organique.
————————————————
https://www.cnrtl.fr/definition/vitalisme
Doctrine de l’école de Montpellier (développée au XVIIIe par Bordeu et Barthez) d’après laquelle il existe dans tout individu un principe vital gouvernant les phénomènes de la vie distinct de l’âme et de la matière; p. ext. (p. oppos. à mécanisme), doctrine selon laquelle les phénomènes de la vie sont irréductibles aux phénomènes physico-chimiques et manifestent une force vitale irréductible aux forces de la matière inerte.
——————————————-
https://svt.ac-versailles.fr/spip.php?article243
1. Une brève histoire du mécanisme et du vitalisme Extraits
[…] Le vitalisme domine à la fin du XVIIIe siècle, car globalement les naturalistes ne peuvent se satisfaire du mécanisme cartésien. Le vivant ne peut s’expliquer avec les forces physico-chimiques connues alors. Augustin Cournot (1801-1877), mathématicien et philosophe, écrit dans Matérialisme, vitalisme, rationalisme. Étude sur l’emploi des données de la science en philosophie (1875) : « Tous les progrès de l’observation scientifique confirment tellement l’idée d’une distinction radicale entre les lois du monde physique et celles des phénomènes de la vie ». Il y a donc l’idée d’un être vivant dans un milieu soumis aux lois physiques sans y être soumis lui-même. « Si la force vitale revêt une telle importance pour le début du siècle dernier, c’est qu’elle joue le rôle que la physique attribuera plus tard à deux concept nouveaux. Les êtres vivants apparaissent aujourd’hui comme le siège d’un triple flux de matière, d’énergie et d’information. A ses débuts, la biologie est en mesure de reconnaître un flux de matière, mais à la place des deux autres, il lui faut recourir à une force particulière », explique François Jacob dans La logique du vivant (cité par Paul Mazliak).
Mais toutes ces forces restent assez mystérieuses, et le vitalisme a ensuite décliné au XIXe siècle, à travers des découvertes qui vont réduire l’espace entre vivant et non vivant :
La synthèse de l’urée, molécule organique, en 1828 par Friedrich Wöhler montre qu’on peut faire de l’organique avec de l’inorganique au laboratoire.
Les travaux de Pasteur qui démontrent qu’il n’y a pas de génération spontanée, donc pas de principe vital susceptible de faire apparaître la Vie à partir du non vivant.
Toutes les découvertes de la biologie moléculaire, avec l’ADN, sa structure, son expression, les protéines et leurs fonctions, qui vont ramener les activités du vivant à des supports moléculaires et à des réactions chimiques.
[…] La science montre une vision mécaniste de l’être vivant. Ce n’est plus un automate comme chez Descartes, avec des ressorts et des soufflets. C’est aujourd’hui une mécanique moléculaire, mais le principe est au fond le même : la cellule est le siège, et son activité le résultat, de réactions chimiques en chaînes qui s’entrecroisent, grâce à des protéines, les enzymes, fabriquées sous contrôle d’une autre molécule : l’ADN. Nous le comprenons, bien que la complexité de la relation gène/protéine nous apparaisse de plus en plus grande. Cette cellule produit de l’énergie, prend, libère, reçoit ou émet des informations, se divise… Comment passe-t-on d’un niveau à l’autre, d’une multitude de réactions chimiques à une cellule vivante, c’est ce qu’il est difficile de se représenter. […]
———————————————-
https://www.la-vie-naturelle.com/blog/post/vitalisme 2025
Le vitalisme est un fondement philosophique et métaphysique qui considère l’existence d’une force vitale, une sorte « d’intelligence biologique » que possède le corps. Ce principe vital serait le siège du total équilibre organique : notre « capital santé ». Cette énergie immatérielle se manifeste par notre capacité à nous réguler. En effet, ce serait elle qui gère la « matière » et toutes les fonctions physiologiques du corps pour permettre à celui-ci de se rééquilibrer spontanément. L’énergie vitale relierait toutes les parties de notre corps, et si la circulation de cette énergie venait à être perturbée, des déséquilibres apparaîtraient. Le vitalisme est un pilier de la naturopathie car cette dernière respecte les principes de l’énergie vitale unique et intrinsèque à chacun.
——————————
Tous les documents indiqués sont téléchargeables à l’adresse DOCS (dossier mineral-organique).
—————————
Un petite collection documentaire sur l’émergence de la chimie organique au XIXe siècle et son contexte doctrinaire en questionnement et contestation, le vitalisme…
On remarquera que le vitalisme a connu un renouveau en philosophie, notamment avec Bergson et Canguillem. On le rencontre bien sûr en abondance sur le web, en accompagnement des propositions de « vie saine et naturelle » (voir dernier texte ci-dessus)…
[oppositions.pdf]
[mineral-organique.pdf]
[analyse-synthese.pdf]
[uree.pdf]
[acide-acetique.pdf]
[coumarine.pdf]
[alizarine.pdf]







——————————
Tous les documents indiqués sont téléchargeables à l’adresse DOCS (dossier mineral-organique).

—————————————————-