Synthèse organique, quelles problématiques ?

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https://culturesciences.chimie.ens.fr/thematiques/chimie-et-societe/environnement/chimiophobie
En dépit de sa riche histoire, la chimie reste encore marquée aujourd’hui par son image héritée de l’alchimie, c’est-à-dire la magie, le mystère, l’occulte. À cette première vision se greffent, du fait de l’industrialisation rapide, les notions de danger (notamment à cause des explosifs) et de pollution, concepts qui prennent de plus en plus d’importance aux XIXème et XXème siècles en accompagnant la forte croissance de l’industrie chimique.
L’amalgame des bienfaits apportées par cette dernière avec les dangers et les dégâts qu’elle cause crée un malaise encore très présent lorsqu’on parle de chimie, qui se manifeste dans l’ambivalence de certains produits (les pesticides typiquement) voire de certains pans entiers de l’industrie (par exemple la métallurgie de l’aluminium et les boues rouges qu’elle cause). L’histoire du plastique, emblématique du succès de la chimie du XXème siècle et aujourd’hui responsable de graves problèmes de recyclage et de durabilité, renforce encore cet aspect contradictoire de l’industrie chimique.
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Procédés chimiques industriels : quels écueils ? Les principaux problèmes que peuvent poser les procédés chimiques industriels sont entre autres : l’utilisation de grandes quantités de solvants organiques, la génération de produits secondaires qui constituent souvent des déchets à traiter, l’utilisation importante d’énergie (pour le chauffage des réacteurs par exemple), ou encore les faibles rendements dus à de nombreuses étapes nécessaires pour accéder au produit final. Les chimistes doivent donc prendre en compte de multiples facteurs lorsqu’ils mettent au point des réactions chimiques, à l’échelle du laboratoire comme à l’échelle industrielle.
Des pistes de solutions. C’est ainsi que se développe par exemple la « chimie dans l’eau » pour éviter l’utilisation massive de solvants polluants, les réactions chimiques associant deux phases, qu’elles soient liquides (comme les liquides ioniques ou l’eau), solides ou gazeuses, pour faciliter les purifications, ou encore de la catalyse (homogène, hétérogène ou enzymatique). Parmi les réactions très prisées par les chimistes, citons la métathèse des oléfines, les réactions de couplages catalysés par le palladium ou encore les réactions de la « chimie click », qui permettent toutes, en une étape et avec peu d’énergie, d’obtenir une grande variété de motifs moléculaires, en générant très peu, voire aucun produit secondaire. À l’heure actuelle, les recherches en synthèse chimique trouvent leurs applications majoritairement à l’échelle du laboratoire. Alors que les matériaux venant du pétrole ont été très optimisés pour des productions en usine, il faudra encore du temps pour un remplacement de grande envergure par les matériaux biosourcés, tout en garantissant une rentabilité économique…
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https://theconversation.com/changer-de-tactique-pour-verdir-la-chimie-132115
Verdir la chimie à la source
Le concept de chimie verte est né dans les années 1990 avec pour but de réduire l’impact néfaste du génie chimique sur l’environnement en traitant le problème à sa source. Il ne s’agit plus de chercher à retraiter les déchets pour limiter leur impact, mais bien de réduire au maximum la production de déchets au cours des différentes réactions menant au produit désiré. Pour ce faire, les réactions chimiques sont petit à petit retravaillées en prenant en compte les douze principes fondateurs fondateurs décrits par les chimistes P. Anastas et J. Warner. Ces préceptes encouragent à réduire la production de déchets, à limiter la quantité d’énergie nécessaire pour réaliser les réactions, à utiliser des catalyseurs (molécules ajoutées aux mélanges qui permettent d’accélérer considérablement les réactions chimiques et sont réutilisables presque indéfiniment) et des matières premières renouvelables, à supprimer au maximum les étapes de synthèse superflues et à économiser les atomes : les réactifs doivent être choisis de manière à ce que le maximum de leurs atomes soient retrouvés dans le produit de réaction.
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Tous les documents indiqués sont téléchargeables à l’adresse DOCS (dossier banque-reactions).
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Pour aborder les problèmes en synthèses organiques (du laboratoire à l’industrie), avec l’exemple du benzoate de méthyle.
On pourra consulter également : Solvants (2) – Alternatifs ; Enzyme
[1-benzoate-methyle.pdf]
[1-banque.pdf]


Documents :
[chimie-verte.pdf]
[reach.pdf]
[glossaire.pdf]
[esterification.pdf]
[equilibre.pdf]
[cinétique.pdf]
[mecanisme.pdf]
Et aussi :
[acide-benzoïque.pdf]
[methanol.pdf]
[diazomethane.pdf]
[autres-catalyses.pdf]











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