Im-matériels ?

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Ce sont d’énormes entrepôts, hypersécurisés, qui abritent des milliers de serveurs informatiques qui tournent jours et nuits… qui stockent, reçoivent, envoient les milliards de milliards de données de nos activités numériques. Un email, un site internet, une photo envoyée par messagerie, un film en streaming, une réunion de travail à distance, rien n’est possible sans les DataCenters. Et comme tout bascule dans le numérique (économie, santé, éducation, culture, sport, loisirs) il y en a de plus en plus ! 250 Centres de données en France, surtout en région parisienne et à Marseille, qui est devenu la 5ème plateforme mondiale d’Internet grâce aux câbles sous-marins et aux data centers. Le revers de la médaille, c’est l’impact environnemental. Ils sont énergivores, parfois comparé à des « grille-pains climatisés ». « Grilles pains » parce que les serveurs chauffent beaucoup quand ils tournent et ils tournent en permanence. « Climatisés » parce qu’il faut impérativement les refroidir, beaucoup et en permanence. Au final, la facture climatique est salée. Cette réalité interroge la production effrénée de données qui va avec nos sociétés toujours plus numériques. Cela interroge aussi nos usages personnels ou professionnels de l’Internet. Cela pose aussi des défis énormes à la filière qui tente d’innover.
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Alain Conrard. L’univers numérique, un univers immatériel ? Vraiment ?
Un immatériel très matériel. L’univers numérique semble opposer ses caractéristiques à celles, pesantes et palpables, de l’univers « réel » ? Pourtant, ces deux univers ne sont pas sans liens, loin de là. L’immatérialité impacte grandement le palpable : la transformation numérique transforme aussi – c’est le moins qu’on puisse dire – le monde matériel. Il faut mettre en question la perception de l’univers digital comme synonyme d’immatérialité. Car la croyance spontanée en l’immatérialité du monde numérique repose sur deux erreurs de perception. D’abord, parce que l’univers digital est tout sauf immatériel. En réalité, il s’agit d’une matérialité que l’on pourrait qualifier de « déplacée » hors du champ de la perception. On est loin de s’être débarrassé de la pesanteur des choses. En effet, cette immatérialité pèse en réalité très lourd. L’univers numérique existe grâce à une titanesque infrastructure technologique à échelle planétaire (câbles transocéaniques, méga-serveurs, data centers, satellites de communication, etc.). Sans cette gigantesque machinerie, l’IA, le big data et la croissance exponentielle des données et de leur traitement ne seraient tout simplement pas possibles. Sans compter les énormes flux financiers d’investissement ou le nombre d’êtres humains, de véhicules et de machines nécessaires pour assurer le bon fonctionnement et l’entretien de ces éléments.
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Tous les documents indiqués sont téléchargeables à l’adresse DOCS (dossier data-center).
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Pour cultiver la conscience de la titanesque matérialité du numérique virtuel…
[1-data-center.pdf]

Documents
[data-center.pdf] ; [structures.pdf]
[gafam.pdf] ; [numerique-energivore.pdf]
[pollutions.pdf] ; [mines.pdf]
[contestation.pdf] ; [moratoire.pdf]
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Compléments
Questions à ChatGpt : [questions.pdf



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