The London, Edinburgh and Dublin Philosophical Magazine and Journal of Science. 1871.
XV. On the Light from the Sky, its Polarization and Colour.By the Hon. J. W. STRUTT, Fellow of Trinity College, Cambridge.
It is now, I believe, generally admitted that the light which we receive from the clear sky is due in one way or another to small suspended particles which divert the light from its regular course. On this point the experiments of Tyndall withprecipitated clouds seem quite decisive. Whenever the particlesof the foreign matter arc sufficiently fine, the light emitted laterally is blue in colour, and, in a direction perpendicular to thatof the incident beam, is completely polarized.
XV. De la lumière du ciel, de sa polarisation et de sa couleur.Par l’Honorable J. W. Strutt, membre du Trinity College de Cambridge.
Il est aujourd’hui généralement admis que la lumière que nous recevons du ciel clair est due, d’une manière ou d’une autre, à de fines particules en suspension qui la dévient de sa trajectoire normale. À cet égard, les expériences de Tyndall sur les nuages précipités semblent tout à fait concluantes. Lorsque les particules de ces corps étrangers sont suffisamment fines, la lumière émise latéralement est bleue et, dans une direction perpendiculaire à celle du faisceau incident, elle est totalement polarisée.
Le ciel apparait bleu car des rayons indirects du soleil sont diffusés dans toutes les directions par les molécules qui constituent l’atmosphère, et certains de ces rayons atteignent l’œil. Comme les molécules diffusent mieux le bleu que le rouge, le ciel a une couleur bleue.
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Une investigation à base documentaire pour expliquer le bleu du ciel. Après ce travail de construction de savoir, on pourra exercer une regard critique sur les réponses des IAs à diverses requêtes… On remarquera dans les exemples ci-joints la limitation des réponses à la diffusion de Rayleigh et la « légèreté » des schémas proposés.
Pierre-Simon Laplace. Mémoire sur la chaleur. 1780.
Les physiciens sont partagés sur la nature de la chaleur ; plusieurs d’entre eux la regardent comme un fluide répandu dans toute la nature et dont les corps sont plus ou moins pénétrés, à raison de leur température et de leur disposition particulière à le retenir ; il peut se combiner avec eux, et, dans cet état, il cesse d’agir sur le thermomètre et de se communiquer d’un corps à l’autre ; ce n’est que dans l’état de liberté, qui lui permet de se mettre en équilibre dans les corps, qu’il forme ce que nous nommons chaleur libre. D’autres physiciens pensent que la chaleur n’est que le résultat des mouvements insensibles des molécules de la matière. On sait que les corps, même les plus denses, sont remplis d’un grand nombre de pores ou de petits vides, dont le volume peut surpasser considérablement celui de la matière qu’ils renferment ; ces espaces vides laissent à leurs parties insensibles la liberté d’osciller dans tous les sens, et il est naturel de penser que ces parties sont dans une agitation continuelle qui, si elle augmente jusqu’à un certain point, peut les désunir et décomposer les corps ; c’est ce mouvement intestin qui, suivant les physiciens dont nous parlons, constitue la chaleur.
Gaston Bachelard. Étude sur l’évolution d’un problème de physique. La propagation thermique dans les solides. 1973.
On n’a pas trouvé d’expérience cruciale entre la théorie du calorique et la théorie dynamique de la chaleur comme entre la théorie de l’émission et celle des vibrations dans le domaine de la lumière. L’agitation désordonnée que la théorie dynamique suppose ne peut se manifester pur aucune expérience directe ; entre autres, des interférences d’ensemble sont impossibles à mettre en œuvre. Le cinétisme confus est mécaniquement inefficace. C’est une objection qu’on a souvent soulevée contre les théories cinétiques. Lamarck écrivait dans ses Recherches sur les causes des principaux faits physiques : « J’observe que tout fluide, quel qu’agite qu’il soit, ne communique aux corps solides qu’il touche, qu’un mouvement de masse, et ne peut jamais produire aucun mouvement particulier dans les parties qui constituent ces corps… La raison en est simple et facile à saisir : en effet comme les molécules des fluides sont libres, et qu’elles n’ont jamais plus de force dans leur mouvement que celle qui est relative à leur propre masse, elles ne sont jamais capables d’ébranler une molécule d’un solide, dans l’état d’agrégation, parce que celle-ci résiste à la molécule libre, avec toute la force du solide entier ». La réciproque est vraie : entre le mouvement d’ensemble et te mouvement moléculaire il n’y a aucune communication possible. D’ailleurs le succès de la théorie cinétique des gaz n’entraîne pas ipso facto la nécessité d’admettre une théorie dynamique de la construction thermique dans les solides. Autre chose est d’examiner un milieu sans liaison, dont la distribution est soumise uniquement au hasard, comme est le gaz, et d’étudier un milieu extrêmement solidaire, dont la structure décèle une géométrie prodigue en déterminations, comme est le cristal.
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Un travail d’exploration sur chaleur et température. Les conclusions peuvent évidemment donner lieu à un apport magistral. On trouvera quelques exemples de réponses des IA à diverses requêtes.
Le développement rapide et continu des IA, et notamment des IA génératives, leur simplicité d’usage et la diversité des contenus qu’elles ont la capacité de produire, en accès souvent gratuit mais peu respectueux des données personnelles, suscitent d’intenses réflexions quant à leurs applications pour l’éducation, en France comme à l’international. De fait, les IA peuvent remettre en question de façon profonde certains fondamentaux de l’École, comme le rapport à la connaissance et aux apprentissages, la construction de cours, la production de devoirs et leur évaluation. Elles peuvent par ailleurs s’avérer des outils au service de l’enseignement et des apprentissages, mais aussi pour soutenir le « geste enseignant » (dans la préparation de cours, l’aide à l’évaluation, etc.) et pour simplifier des tâches administratives, dès lors que les agents en maîtrisent les enjeux et les usages. L’École doit donner aux élèves les clés pour comprendre cette technologie, en appréhender les opportunités comme les limites, développer un esprit critique à son égard et, pour certains – filles comme garçons –, leur permettre de s’orienter vers des études et des métiers dans le domaine de l’intelligence artificielle. Si l’IA constitue un enjeu et un apport potentiel pour l’éducation, elle doit néanmoins être utilisée dans le respect d’un cadre éthique et juridique, de manière consciente et raisonnée alors que les outils disponibles actuellement sont majoritairement non souverains, non libres, opaques dans leur fonctionnement et leurs données d’entraînement, et consommateurs en ressources et en énergie.
L’IA est devenue en deux ans un grand sujet pour l’école, elle fait gagner du temps aux cadres et aux professeurs qui l’utilisent (il y a plein de manières de s’en servir, nous en parlerons) et aux élèves, ce qui exige de redéfinir le travail demandé à la maison par exemple. Que sait-on au juste des pratiques des uns et des autres ? Des solutions vraiment intéressantes sont-elles proposées par l’IA pour améliorer les apprentissages ? Peut-on faire confiance aux géants de la tech pour aller dans les bonnes directions pédagogiques, éthiques, et économiques ? En résumé, peut-on mettre l’intelligence artificielle au service de l’éducation ?
Le cadre d’usage du MEN : encadrer et limiter les pratiques !
Le Cadre d’usage proposé par le MEN a une caractéristique principale : encadrer c’est-à-dire mettre en garde, fixer des limites, rappeler les interdictions. Cette manière de faire, qui semble située culturellement, a pour but de fixer des limites ce que l’on retrouve souvent dans la manière dont, actuellement, les responsables politiques orientent leur action. Si cette manière de faire permet de rassurer les acteurs, elle n’aborde pas directement les deux questions essentielles : celle des pratiques sociales de l’IA d’une part et celle de la pédagogie et de la didactique face à l’IA. Si le texte parle des potentialités, il y associe aussitôt les risques et les limites. On retiendra en particulier ce passage étonnant : « L’utilisation d’une intelligence artificielle générative pour réaliser tout ou partie d’un devoir scolaire, sans autorisation explicite de l’enseignant et sans qu’elle soit suivie d’un travail personnel d’appropriation à partir des contenus produits, constitue une fraude. » Le terme de « fraude » employé ici semble amener à des sanctions avant même que soit posée la question du contexte, en particulier celui des devoirs à la maison. Les seules préconisations pédagogiques du texte sont rassemblées en fin de texte de manière un peu courte : « Adaptez les devoirs et les modalités d’évaluation », « N’utilisez l’IA que lorsqu’une plus-value pédagogique est avérée » et « Adaptez les usages de l’IA générative en fonction du niveau ». Ce qui ressort de ce texte c’est avant tout la volonté de « limiter » les actions de terrain et de « protéger » l’institution. Et il semble que ce soit là la difficulté des décideurs face à une transformation importante de la société et donc de l’enseignement. Alors que les responsables institutionnels rappellent constamment les fondamentaux, ils sont face à une réalité pour laquelle ils ont bien du mal à se situer.
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Une proposition d’utilisation des IA agents conversationnels (ChatGpt, Gemini, Claude, Perplexity, LeChat, Yiaho…) dans une activité d’investigation de la relativité galiléenne et des lois de Newton : le coureur et la balle.
Des exemples de réponses des agents. On remarquera la « légèreté » des dessins ou schémas proposés. Ils peuvent évidemment contribuer à la discussion critique…
Ce sont d’énormes entrepôts, hypersécurisés, qui abritent des milliers de serveurs informatiques qui tournent jours et nuits… qui stockent, reçoivent, envoient les milliards de milliards de données de nos activités numériques. Un email, un site internet, une photo envoyée par messagerie, un film en streaming, une réunion de travail à distance, rien n’est possible sans les DataCenters. Et comme tout bascule dans le numérique (économie, santé, éducation, culture, sport, loisirs) il y en a de plus en plus ! 250 Centres de données en France, surtout en région parisienne et à Marseille, qui est devenu la 5ème plateforme mondiale d’Internet grâce aux câbles sous-marins et aux data centers. Le revers de la médaille, c’est l’impact environnemental. Ils sont énergivores, parfois comparé à des « grille-pains climatisés ». « Grilles pains » parce que les serveurs chauffent beaucoup quand ils tournent et ils tournent en permanence. « Climatisés » parce qu’il faut impérativement les refroidir, beaucoup et en permanence. Au final, la facture climatique est salée. Cette réalité interroge la production effrénée de données qui va avec nos sociétés toujours plus numériques. Cela interroge aussi nos usages personnels ou professionnels de l’Internet. Cela pose aussi des défis énormes à la filière qui tente d’innover.
Alain Conrard. L’univers numérique, un univers immatériel ? Vraiment ?
Un immatériel très matériel. L’univers numérique semble opposer ses caractéristiques à celles, pesantes et palpables, de l’univers « réel » ? Pourtant, ces deux univers ne sont pas sans liens, loin de là. L’immatérialité impacte grandement le palpable : la transformation numérique transforme aussi – c’est le moins qu’on puisse dire – le monde matériel. Il faut mettre en question la perception de l’univers digital comme synonyme d’immatérialité. Car la croyance spontanée en l’immatérialité du monde numérique repose sur deux erreurs de perception. D’abord, parce que l’univers digital est tout sauf immatériel. En réalité, il s’agit d’une matérialité que l’on pourrait qualifier de « déplacée » hors du champ de la perception. On est loin de s’être débarrassé de la pesanteur des choses. En effet, cette immatérialité pèse en réalité très lourd. L’univers numérique existe grâce à une titanesque infrastructure technologique à échelle planétaire (câbles transocéaniques, méga-serveurs, data centers, satellites de communication, etc.). Sans cette gigantesque machinerie, l’IA, le big data et la croissance exponentielle des données et de leur traitement ne seraient tout simplement pas possibles. Sans compter les énormes flux financiers d’investissement ou le nombre d’êtres humains, de véhicules et de machines nécessaires pour assurer le bon fonctionnement et l’entretien de ces éléments.
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Pour cultiver la conscience de la titanesque matérialité du numérique virtuel…
Yves Faucoup.Chroniqueur social. Ce blog est personnel, la rédaction [de Médiapart] n’est pas à l’origine de ses contenus. La face cachée de la méthanisation.
Les pouvoirs publics se lancent dans un programme démesuré en faveur de la méthanisation, sans que le grand public n’en soit informé et sans que les inconvénients et dangers ne soient mis en avant. Comment riverains, scientifiques, écologistes et paysans s’y opposent. Pour tenter de se montrer impliqué dans la transition écologique, le pouvoir cherche à développer la production de méthane (CH4), un gaz produit par des réactions chimiques provoquées par l’homme sur de la matière organique transformée. Des esprits peu informés se disent : c’est très bien, comme les panneaux photovoltaïques. Sauf que dans les deux cas, les autorités procèdent comme d’habitude : à l’arrache, et souvent en mentant par omission, quand il faudrait y aller avec réflexion, modération et réelle concertation locale. Le discours officiel pousse les agriculteurs à investir massivement dans la méthanisation, en leur faisant miroiter des royalties, plutôt que de faire en sorte qu’ils soient rémunérés correctement pour leurs productions agricoles. Le rendement énergétique est faible, les subventions de l’État très élevées. Quant aux riverains, ils n’ont que leurs yeux pour pleurer : odeurs pestilentielles, passages répétés de camions, perte de valeur de leur maison devenue quasiment invendable, coût des dégradations des routes à la charge des communes et départements (soit des contribuables). […] Daniel Chateigner montre, tableaux à l’appui, que 90 % des digestats (matière organique non dégradées) sont rejetés, que le lisier de porcs produit peu de méthane. Du coup, les méthaniseurs plantent du maïs et autres végétaux pour obtenir plus de méthane, ce qui est une aberration. Le rendement énergétique est extrêmement faible (4 %, contre 16 % pour l’éolien et 40 % pour l’hydraulique). Par ailleurs, le coût est considérable et suppose de fortes subventions. […]
Paul Rötig. Méthanisation agricole : Une opportunité d’avenir. 2024. EXTRAIT.Les atouts de la méthanisation. Tout d’abord, la méthanisation permet de produire de l’énergie. Le biogaz généré est utilisé pour produire de l’électricité, de la chaleur ou être épuré en biométhane et injecté dans le réseau de gaz. D’autre part, elle permet de valoriser les biodéchets agricoles et industriels. La méthanisation permet de traiter et valoriser les déchets organiques, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre (comparé aux anciennes méthodes d’enfouissement, incinération…). Pour finir, elle contribue à la production d’engrais organique. Le digestat issu de la méthanisation est un engrais de qualité qui peut retourner au sol, améliorant sa fertilité et sa structure.
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Une collection documentaire à exploiter, comme proposé par exemple au document :
Pour commencer, il ne faut pas confondre « l’énergie libre » qui est une notion assez complexe de thermodynamique et « l’énergie libre » qui est une théorie conspirationniste répandue dans le grand public. Dans tout ce qui suit, le terme « énergie libre » fera donc référence à cette dernière théorie conspirationniste. « L’énergie libre » est un peu comme le mythe de la « voiture à eau » ou comme vous l’avez deviné celui du mouvement perpétuel remis au goût du jour. Selon les tenants de cette théorie, il y aurait un moyen de construire une machine qui permettrait de produire de l’électricité sans apport d’énergie extérieure et donc sans coût; parfois celle-ci produit beaucoup plus d’énergie que celle qui lui est fournie. La machine aurait déjà fonctionné, mais cette révolution serait empêchée par une conspiration d’intérêts économiques ou scientifiques. Le concept « d’énergie libre » est assez vague et évolue dans le temps; il peut concerner, par exemple, un générateur fonctionnant sur le mode du mouvement perpétuel ou la fusion à froid. Pour donner de la crédibilité à cette théorie, ses promoteurs font souvent référence au célèbre ingénieur Nikola Tesla qui a exposé certaines théories sur l’existence d’une énergie disponible en tous points de l’univers. Ce type de théorie a du succès. Elle répond à l’attrait du mystère et du sensationnel que contient toute idée de conspiration. Des forces supérieures (états, grandes entreprises, scientifiques, extraterrestres, etc.) agiraient dans l’ombre et maniganceraient des complots gigantesques. L’opposition aux puissants est toujours populaire. Elle confère un statut de victime et de héros à celui qui révèle et diffuse la théorie. Celui-ci devient un combattant courageux d’une force infiniment supérieure à lui, ce qui est très valorisant (David contre Goliath). Tout en créant un ennemi commun à combattre, ce type de théorie permet d’identifier les responsables de situations qui nous choquent (finance injuste et destructrice, entreprises cupides, destruction de l’environnement, etc.). En le faisant, nous nous exonérons de nos responsabilités et nions la complexité de la société et notre participation individuelle à ces systèmes. Il est tellement plus confortable de désigner un responsable extérieur à soi-même. Cette théorie répond aussi à un rêve d’enfant. Bricoler et inventer quelque chose qui change le monde. Qui n’a pas rêvé, avec quelques planches et des clous, de se construire une fusée et visiter les planètes ? Cette théorie nous permet également de ne pas modifier nos comportements. Pourquoi se priver, installer des capteurs solaires et des éoliennes si inesthétiques, si une solution simple, propre et illimitée existe déjà ?
Comment répondre à ce type de théorie ?
La difficulté de « démonter » ces théories c’est que si l’on se place d’un point de vue scientifique, nous savons que nous n’avons pas tout découvert. Il est donc possible que dans le futur une nouvelle façon de produire de l’énergie émerge. Répondre simplement que « l’énergie libre » est impossible n’est pas suffisant, ni crédible. C’est plutôt au niveau de la théorie du complot et d’éléments très factuels qu’il faut répondre. Ce qui surprend toujours dans la théorie de « l’énergie libre » c’est que les machines présentées (il y a même des plans ou des vidéos) semblent souvent assez simples. Si vraiment un bon bricoleur peut construire une telle machine dans son garage on comprend mal comment cette révolution ne se serait pas répandue dans la société, ni qu’une autre personne quelque part sur terre n’aurait pas trouvé la même solution. Ce d’autant plus que l’invention existe depuis plus de 70 ans (avant l’électronique, etc.). La secte suisse Methernitha prétend d’ailleurs avoir construit depuis de nombreuses années une machine de ce type, la Thestatika. On voit bien ici le mélange entre croyance et technique. Aucune entité supérieure ne peut empêcher aujourd’hui la diffusion d’une information. Si cette théorie fonctionne, il suffit à quiconque qui la possède de la poster quelque part sur Internet, même anonymement. Partout dans le monde, des curieux ou des scientifiques (ils ne sont pas tous corrompus…) pourront alors reproduire l’expérience pour la valider (surtout si cela permet de produire de l’électricité gratuite !). D’ailleurs, un grand nombre de sites diffusent de l’information à ce sujet sans rencontrer de censure. Sur certains sites Internet, la théorie du complot va jusqu’à prétendre que le nom de Nikola Tesla aurait disparu des livres scolaires alors qu’une unité de mesure et une voiture électrique portent son nom en son honneur. Tesla était un inventeur touche à tout et génial. Il a aussi soutenu un grand nombre de théories dont certaines sont à l’heure actuelle considérées comme totalement fausses. Par exemple, il ne croyait pas à l’existence de l’électron, ni à la théorie de la relativité d’Einstein. Il pensait, par exemple, que les atomes étaient immuables et qu’ils ne pouvaient pas être divisés. On peut donc être un grand ingénieur sans être un grand physicien. De plus, tout scientifique, même génial, peut se tromper.
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Exercices pour l’esprit critique.
On pourra utiliser au choix un ou plusieurs des exemples ci-dessous. Pour chacun d’eux on a un document numéroté 1- qui présente « l’invention en question ». Les autres documents en font l’analyse… Enfin les documents généraux complètent ces analyses.
Marcelin Berthelot. Le Feu, le calorique, la chaleur animale d’après Lavoisier. Revue des Deux Mondes tome 98, 1890. Extraits
D’après Stahl, le charbon et les corps combustibles sont changés par la combustion en chaleur et lumière ; et réciproquement, lorsqu’on chauffe les corps combustibles avec les chaux métalliques (c’est à dire avec nos oxydes), ils s’y fixent, en régénérant les métaux libres, tels que le plomb, l’étain, le fer. Le feu, ainsi fixé sur les corps, dont il concourt à augmenter le poids, et susceptible de s’en séparer en sens inverse par la combustion, était désigné sous le nom de phlogistique. […] Cette théorie, après avoir été regardée comme certaine pendant près d’un siècle, fut renversée de fond en comble par Lavoisier, qui montra que les changemens de poids et les fixations ou les pertes de matière accompagnant la combustion sont inverses de ce que l’on avait supposé jusque-là. Lorsque le charbon brûle, et semble disparaître, en réalité sa matière ne se dissipe point ; elle ne perd point son poids à l’état de chaleur, ou de phlogistique. Loin de là, c’est le charbon qui s’unit avec une seconde substance matérielle, l’oxygène, ignoré jusqu’au temps de Lavoisier ; et il forme ainsi un composé nouveau, l’acide carbonique, dont le poids est supérieur à celui du charbon primitif, en raison exacte du poids de l’oxygène fixé sur lui. Au contraire, lorsque la chaleur réduit une chaux métallique mêlée de charbon à l’état de métal libre et brillant, cette réduction n’est pas l’effet de la fixation d’une matière spéciale, telle que le prétendu phlogistique ; car le poids du métal est moindre que celui de la chaux métallique qui l’engendre. Mais la matière perdue par cette dernière reparaît, unie à la matière même du charbon, sous la forme d’un gaz nouveau, dont le poids représente exactement celui des élémens qui ont concouru à le produire. Telles étaient les découvertes de Lavoisier : elles changeaient complètement l’interprétation des phénomènes chimiques adoptée jusque-là et faisaient évanouir le système d’une chaleur pondérable, susceptible de se fixer sur les corps ou de les quitter, en en accroissant ou en en diminuant le poids.
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Un travail d’exploration de l’histoire de la chimie : du phlogistique à l’oxygène.
LA TRIBUNE DES NATIONS. Pollution atmosphérique : une menace mondiale qui persiste malgré quelques progrès.(septembre 2025. Extraits). Alors que plus de 4,5 millions de décès prématurés chaque année sont attribués à la mauvaise qualité de l’air, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) alerte sur une tendance inquiétante : la pollution atmosphérique continue de s’aggraver dans de nombreuses régions du monde, notamment en raison des incendies de forêt. « La qualité de l’air ne connaît pas de frontières », rappelle Lorenzo Labrador, scientifique à l’OMM. La fumée générée par les feux records observés cette année dans la péninsule ibérique a déjà atteint l’Europe occidentale et peut se propager sur l’ensemble du continent. Une carte mondiale établie par l’agence montre des concentrations alarmantes de particules fines (PM2,5) en 2024, notamment au Chili, au Brésil, en Équateur, au Canada, en Afrique centrale et en Sibérie. Le lien entre changement climatique et intensification des saisons d’incendies est désormais établi : « elles tendent à être plus fortes et plus longues chaque année », précise M. Labrador. Tout n’est pas sombre pour autant. L’OMM observe une réduction des émissions dans certaines régions, en particulier dans l’est de la Chine et en Europe. « Lorsque des mesures concrètes sont prises, elles fonctionnent », souligne Paolo Laj, responsable du programme de la Veille de l’atmosphère globale. À Shanghai, l’ouverture d’espaces verts et la généralisation des véhicules électriques contribuent à une amélioration tangible de la qualité de l’air. Ces efforts prouvent que des politiques publiques ambitieuses peuvent produire des résultats mesurables. Malgré ces avancées, très peu de villes atteignent les seuils de qualité de l’air recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le smog reste un fléau, alimenté notamment par l’ozone troposphérique, dont les niveaux ne diminuent pas. Ce polluant secondaire est directement lié à l’ensoleillement, donc au réchauffement climatique. Ko Barrett, Secrétaire général adjoint de l’OMM, insiste : « Le changement climatique et la qualité de l’air ne peuvent être abordés séparément. » […]
This online platform uses data from the Copernicus Sentinel-5P satellite and shows the averaged methane concentrations across the globe — using weekly averaged maps. Cette plateforme en ligne utilise les données du satellite Copernicus Sentinel-5P et montre les concentrations moyennes de méthane à travers le monde, à l’aide de cartes moyennes hebdomadaires.
This online platform uses data from the Copernicus Sentinel-5P satellite and shows the averaged carbon monoxide concentrations across the globe — using a 3-day moving average. Cette plateforme en ligne utilise les données du satellite Copernicus Sentinel-5P et affiche les concentrations moyennes de monoxyde de carbone à travers le monde, en utilisant une moyenne mobile sur 3 jours.
Giovanni Schneider. Assez des microplastiques dans nos eaux. (Extrait de la pétition)
Selon les estimations les plus récentes dans nos mers, il y aurait plus de 150 millions de tonnes de plastique et chaque année, plus de 8 millions de tonnes sont accumulées. Le plastique arrive dans les océans de la manière la plus inattendue, même dans les machines à laver. Chaque fois que nous faisons notre lessive, nous contribuons à polluer la mer de manière inconsciente. Les vêtements contenus dans le panier libèrent des centaines de milliers de microfibres synthétiques de moins de 5 millimètres de longueur, trop petites pour être retenues par les filtres des stations d’épuration. Ces microfibres sont ingérées par le plancton, entrant ainsi dans la chaîne alimentaire et atteignant même nos tables. Des traces de plastique ont été trouvées dans le sel de cuisine, dans l’eau de boisson qui coule de nos robinets et dans de nombreux autres produits alimentaires. […]